Le solaire photovoltaïque (PV) est une des filières clés de la transition énergétique et climatique. La quasi-totalité de sa fabrication se fait en Chine, dans des gigafactories qui ont permis une réduction significative des coûts et favorisé son extension à l’échelle mondiale. Mais face aux crises énergétiques, sanitaires et politiques successives, fragilisant les chaînes d’approvisionnement mondialisées, l’Europe remet la souveraineté au cœur du débat et cherche à relocaliser des capacités de production des technologies stratégiques, dont celles de la transition énergétique comme le PV. Les auteurs proposent une évaluation de cette stratégie et des alternatives pour sécuriser la filière tout en limitant les coûts finaux.

Securing Europe’s energy transition by re-localising solar photovoltaics

Solar photovoltaics (PV) are a key component of the energy and climate transition. The vast majority of PV products are manufactured in China, in gigafactories that have enabled significant cost reductions and accelerated the adoption of PV technology worldwide. However, in the face of successive energy, health and political crises that have weakened globalised supply chains, Europe is once again prioritising energy sovereignty by seeking to relocate production capacity for strategic technologies such as PV that are central to the energy transition. The authors assess this strategy and consider alternative approaches that could enhance the security of supply while keeping costs in check.

Marie-Ann Evans est cheffe de projet seniore au sein d’EDF Lab Paris-Saclay. Diplômée en énergie et environnement (AgroParis-Tech, Eaux et Forêts, MinesParisTech) en 1998, elle a occupé divers postes chez EDF en tant que chercheuse, responsable de programme de recherche, et cheffe de groupe de recherche. Elle dirige actuellement un projet sur les trajectoires et les leviers de décarbonation des systèmes énergétiques au sein du département SYSTEME d’EDF R&D. En collaboration avec des experts en technologies, économie et régulation, elle coordonne des études sur la relocalisation des technologies de transition énergétique afin de garantir la souveraineté européenne et la sécurité énergétique. Cela concerne notamment l’industrie du photovoltaïque, mais aussi l’éolien et les batteries.

Pierre-Philippe Grand a obtenu son doctorat en 2001 avec une thèse sur le stockage de l’hydrogène. Il a ensuite intégré EDF R&D en tant que chercheur permanent, travaillant sur l’élaboration de couches minces pour cellules solaires photovoltaïques. De 2009 à 2015, il a rejoint Nexcis, une start-up située dans le sud de la France, en tant que responsable du groupe procédés humides. Il travaille actuellement comme expert photovoltaïque pour EDF R&D à l’IPVF (Institut photovoltaïque d’Île-de-France). Ses
principaux domaines d’expertise sont les études technico-économiques et le développement de
l’innovation dans le domaine du photovoltaïque. Il participe à des projets nationaux et européens,
et est coauteur de plus de 50 publications scientifiques et de 15 brevets.

Julien Dupuis a soutenu sa thèse en 2009 sur les couches antireflets et les couches de passivation
pour les cellules solaires au silicium, à l’Institut de nanotechnologie de Lyon. Après trois années passées chez Apollon Solar à travailler sur des modules photovoltaïques innovants (technologie NICE), il a rejoint le département R&D d’EDF. De 2013 à 2016, il a été chef de projet sur le développement des activités liées aux cellules solaires au silicium. Depuis 2016, il est responsable du programme de fiabilité des modules photovoltaïques et des analyses technico-économiques de la chaîne de valeur de la technologie silicium chez EDF R&D.

Abonné

S'abonner ou

10,00Ajouter au panier