Le Maroc entend porter la part des renouvelables à 52 % du mix électrique et vise une capacité installée de 2 500 MWc de solaire résidentiel en 2030. Dans cet article, nous explorons les stratégies possibles pour le développement du solaire au Maroc, dans la perspective d’un « hub » solaire. Nous proposons une définition de cette notion de « hub », axée sur l’international, et en présentons des formes possibles. Nous évaluons la maturité du Maroc au regard de l’objectif de long terme de devenir ainsi un « hub global », et proposons une typologie des trajectoires possibles.

Solar energy in Morocco: towards a regional leadership role?

Morocco aims to increase its share of renewables to 52% of the electricity mix, targeting an installed capacity of 2,500 MWp of residential solar by 2030. In this paper, we explore possible strategies for the development of solar in Morocco, from the perspective of a solar hub. We propose a definition of this notion of ‘‘hub’’, with an international focus, and present the different forms it could take. We assess Morocco’s maturity with respect to the long-term objective of becoming a ‘‘global hub’’ and propose a typology of possible trajectories.

Maryème Kettani est attachée temporaire d’enseignement et de recherche (ATER) au centre d’études des politiques économiques (EPEE) de l’Université d’Evry, Université Paris Saclay. Elle est titulaire d’un doctorat en économie qu’elle a effectué au sein de l’Institut de technico-économie des systèmes énergétiques (I-tésé) au Commissariat à l’Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives (CEA) et à l’EPEE. Son sujet de thèse a porté sur le développement de l’énergie solaire au Maroc dans la perspective d’un hub régional. Ses centres d’intérêt portent sur les énergies renouvelables, l’accès à l’énergie et les politiques énergétiques.

Jean-Guy Devezeaux de Lavergne est Docteur d’État en économie (Panthéon-Sorbonne). Après plusieurs postes stratégiques dans l’industrie, il a dirigé l’Institut de technico-économie des systèmes énergétiques (I-tésé) au CEA, au sein de l’université de Paris-Saclay, de 2009 à 2019. Il a développé une expertise de 40 ans sur l’énergie solaire. Il a mené des projets pour de nombreuses institutions internationales : Banque mondiale, ONU (PNUD), CEE notamment. Il a été vice-président d’un des comités de l’OCDE/AEN. Il a conseillé de nombreux gouvernements quant à leur politique énergétique, outre la France : l’Algérie, la Jordanie, le Koweït, le Maroc, la Tunisie…

Maria Eugenia Sanin est Maître de conférences en Économie à l’Université d’Evry, au sein de l’Université Paris Saclay, avec plus de 10 ans d’expérience académique menant des projets de recherche internationaux et supervisant nombreux étudiants de doctorat. Elle a aussi presque 20 ans d’expérience comme consultante en énergie et environnement pour des organismes multilatéraux ainsi que pour le secteur public en Amérique, Europe et Afrique. Elle a été post-doctorante à l’École Polytechnique, elle a obtenu son Doctorat au CORE, Université Catholique de Louvain en Belgique et sa Licence à l’Université de la République en Uruguay.

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