Le projet de réforme du marché européen de l’électricité, qui vise à encourager la stabilisation des prix de gros sur le long terme, semble s’orienter vers la généralisation de contrats pour différence (CfD). L’article procède à une simulation de l’impact sur les finances publiques de tels contrats en se basant sur trois années 2020, 2021 et 2022 et en utilisant pour cela les données horaires du marché de gros et de la production d’électricité en France. Les résultats montrent que les recettes nettes de l’État auraient été négatives en 2020, positives en 2021 et très fortement positives en 2022 (en l’absence de tout autre mécanisme correcteur tel que l’ARENH ou le bouclier tarifaire).

Reform of the European electricity market: simulation of a CfDs system

The proposed reform of the European electricity market, which aims to encourage the stabilization of wholesale prices over the long term, appears to be moving towards the widespread use of Contracts for Differences (CfDs). This article simulates the impact of such contracts on public finances over three years, 2020, 2021 and 2022, using hourly data for the wholesale market and electricity generation in France. The results show that net revenues for the State would have been negative in 2020, positive in 2021 and very strongly positive in 2022 (in the absence of any other corrective mechanism such as ARENH or the tariff shield).

Jacques Percebois est professeur émérite à l’Université de Montpellier (UMR ART-Dev). Il enseigne également à l’École des Mines de Paris et à l’IFPEN. Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages, parmi lesquels on peut citer Énergie : économie et politiques (Éditions de Boeck, 3e édition, 2019) écrit avec Jean- Pierre Hansen, et l’ouvrage L’énergie racontée à travers quelques destins tragiques (Éditions Campus ouvert, 2e édition, septembre 2021).

Stanislas Pommeret est ingénieur de l’école Nationale Supérieure de Techniques Avancées (énergie électronucléaire, 1987), docteur en Sciences (Chimie-Physique, 1991) et habilité à diriger les recherches (Chimie-Physique, 1998) de l’Université Paris-Sud 11. Il a créé et présidé l’interdivision énergie de la Société Chimique de France de janvier 2015 à décembre 2021. Il préside la Société Chimique de France depuis décembre 2021. Il est l’auteur de plus de 100 publications dans le domaine de la chimie-physique et de l’énergie.

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