Vélo, végétarisme, rejet de l’hyperconsumérisme, abandon de grands projets… Face aux urgences environnementales, des stratégies et comportements allant au-delà de la simple amélioration des technologies remettent en cause les fondements de nos (sur)consommations de ressources. Le concept de sobriété, notamment énergétique, suscite un intérêt croissant de la  part des sciences sociales et politiques. Qu’ont-elles à nous dire sur la place que la sobriété pourrait prendre dans la transition énergétique ?

Energy sobriety: a disruptive notion that is increasingly in the spotlight

Cycling, vegetarianism, rejection of hyperconsumerism, scrapping of major projects… Faced with a rise in environmental disasters, the very foundations of our (over)consumption of resources are being called into question by new strategies and behaviours that go beyond a simple improvement in technologies. The concept of sobriety, in particular energy sobriety, is catching on in the social and political sciences. What can they tell us about the role that sobriety could play in the energy transition?

Ingénieur de formation, Edouard Toulouse s’est spécialisé sur les enjeux de performance énergétique et environnementale des produits. Établi comme consultant indépendant depuis 2014, il réalise des études techniques et de conseil sur les politiques et réglementations d’économie d’énergie. Également membre de la Compagnie des négaWatt à titre bénévole, il s’intéresse à la sobriété énergétique et a fondé en 2017 avec des scientifiques de plusieurs pays le réseau ENOUGH (International network for sufficiency research and policy) qui compte aujourd’hui plus de 150 experts du sujet.

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