Entre 1990 et 2020, l’industrie française a baissé ses émissions de gaz à effet de serre de moitié, atteignant 73 Mt CO2/an, notamment en progressant sur l’efficacité énergétique. Cependant, un nouvel effort est requis : d’ici 2030, une réduction supplémentaire de 40 Mt est attendue, dont 6 grâce au CCS (capture et stockage du carbone). Récemment, l’implémentation de réglementations devant conduire à la neutralité carbone et l’augmentation des prix du CO2 sur les marchés ont relancé le CCS et le CCU (capture et utilisation du carbone), identifiés comme des leviers stratégiques pour décarboner l’industrie. Bien que les coûts restent élevés, de multiples projets émergent, portés par des entreprises qui se rassemblent au sein de hubs.

CCUS: a key component in the decarbonisation of industry

Between 1990 and 2020, French industry halved its greenhouse gas emissions to 73 Mt CO2/year, thanks in particular to progress made in energy efficiency. However, much more now needs to be done: an additional reduction of 40 Mt is expected by 2030, including 6 Mt thanks to CCS (carbon capture and storage). The recent implementation of regulations designed to achieve carbon neutrality and the rise in CO2 prices have given new impetus to CCS and CCU (carbon capture and utilisation), both of which are seen as strategic levers for decarbonising industry. While the costs of these technologies remain high, a number of projects are emerging, led in particular by companies working together in hubs.

Pierre-Franck Chevet est président d’IFP Energies nouvelles depuis le 2 juin 2020. Ingénieur général des mines, il a débuté sa carrière en 1986 à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ; il a été de 1995 à 2005 directeur de la DRIRE Alsace (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement), puis directeur de la DRIRE Nord-Pas-de-Calais et directeur de l’École des Mines de Douai. En 2005, il était responsable du pôle industrie, énergie, environnement et innovation au cabinet du Premier ministre et, de 2007 à 2012, directeur général de l’énergie et du climat. De 2012 à fin 2018, il était président de l’ASN.

Mickaele Le Ravalec est directrice Économie et Veille à IFPEN. Auparavant, elle a conduit des recherches en géostatistique et optimisation pour la modélisation du sous-sol et dirigé des départements en sciences de la Terre. En parallèle, elle a contribué à l’évaluation de la recherche comme conseillère scientifique au Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) ou encore comme membre de la Commission nationale d’évaluation (CNE2) des recherches et études relatives à la gestion des matières et déchets radioactifs. Elle est titulaire d’un doctorat en sciences de la Terre et d’une HDR.

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