Eu égard à la perte de crédibilité du marché européen de quotas de CO2, à la surcapacité des moyens de production et à la faiblesse des prix de gros dans le secteur électrique, les préoccupations de 2018 semblent bien loin de l’article publié dans le numéro 582 (mars-avril 2008) de La Revue de l’énergie et intitulé « Le rôle des permis d’émission et de l’incertitude dans l’exercice d’un pouvoir de marché sur les marchés de gros de l’électricité ». Pour que ce sujet redevienne d’actualité, il faudrait que les réformes structurelles du marché européen du carbone rétablissent un signal-prix du COsuffisant. C’est l’objectif poursuivi par l’Union européenne mais les effets escomptés sont loin d’être assurés…

Olivier Rousse est Maître de Conférences en économie à l’Université Grenoble Alpes au sein du laboratoire GAEL. économiste de l’énergie et de l’environnement, il est titulaire d’un doctorat en économie de l’Université de Montpellier dont la thèse a été dirigée par Jacques Percebois. Son domaine de recherche concerne les marchés de quotas négociables (certificats noirs, verts et blancs) qui le conduisent à étendre également ses recherches aux marchés financiers énergétiques avec lesquels ils sont en interactions.

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