L’International Renewable Energy Agency (IRENA) est une organisation intergouvernementale voulue et portée par l’Allemagne, destinée à promouvoir, comme son nom l’indique, les énergies renouvelables. Un peu à l’instar de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) basée à Paris, elle sert de plate-forme de coopération internationale, de centre d’excellence et de référentiel des connaissances en matière de politique, de  technologie, de ressources et financements pour les énergies renouvelables. IRENA annonce être en faveur de toutes les formes d’énergies renouvelables (bioénergie, géothermie, hydroélectricité, marine, et bien entendu les énergies solaire et éolienne).

Bien qu’elle ne soit pas un organe des Nations unies, IRENA regroupe 160 pays, afin d’encourager les gouvernements de ceux-ci à adopter des politiques habilitantes pour les investissements dans les énergies renouvelables, leur fournir des outils pratiques et des conseils politiques pour accélérer leur déploiement. Le but ultime est de faciliter le partage des connaissances et le transfert de technologie afin de fournir une énergie propre et durable à la population croissante du monde.

Fondée à Bonn le 26 janvier 2009, où elle dispose d’un centre technologique, elle est basée aujourd’hui à Abu Dhabi. Financée par les gouvernements, elle produit essentiellement des documents de nature statistique et technique, telles des études coût-bénéfice et des fiches techniques pour chaque type d’énergie renouvelable. Elle a publié en janvier 2019 un rapport dont le titre « A New World – The geopolitics of the Energy Transformation » (« Un nouveau monde : La géopolitique de la transition énergétique ») ne peut manquer d’attirer l’attention de qui se préoccupe de la marche du monde.

Samuel Furfari est ingénieur civil chimiste de l’Université Libre de Bruxelles (1978) et docteur en sciences appliquées (1982). Il est professeur de géopolitique de l’énergie dans la même université où il enseigne depuis 2003. Il a travaillé pendant 36 ans comme haut-fonctionnaire à la Direction générale énergie de la Commission européenne, où il a conçu et mis en oeuvre des politiques énergétiques, en particulier pour le développement durable. Il est président de la Société Européenne des Ingénieurs et Industriels. Il est auteur d’une dizaine de livres en diverses langues. Son dernier ouvrage en deux tomes est intitulé The changing world of energy and the geopolitical challenges.

Ernest Mund est ingénieur civil mécanicien électricien de l’Université Libre de Bruxelles (1964), ingénieur en sciences nucléaires appliquées et docteur en sciences appliquées. Il est actuellement directeur de recherches honoraire du FNRS et professeur émérite à l’Université catholique de Louvain où il a dispensé des enseignements en génie nucléaire. Ses travaux de recherches ont été consacrés aux méthodes de résolution de problèmes de transport de neutrons. Il est auteur (et co-auteur) d’une centaine d’articles scientifiques ainsi que de deux livres sur les techniques d’éléments finis.

646-Monde-irenique-IRENA