Le mythe des énergies renouvelables, Rémy Prud’homme, éd. L’artilleur

L’auteur a été professeur d’économie et le sous-titre de son livre «  Quand on aime, on ne compte pas  » montre que l’intérêt de celui-ci sera très clairement dans les analyses et réflexions économiques qu’il contient et qui constituent la partie la plus intéressante de ce livre.
Trois études de cas (Danemark, Allemagne et Espagne) illustrent les expériences de pays en pointe dans le développement des énergies renouvelables (ici restreintes à l’éolien et au photovoltaïque). Les chapitres suivants traitent de l’intermittence des énergies renouvelables puis de leurs coûts, et enfin de leur intégration dans le « pseudo-marché » de l’électricité. Si le discours de Rémy Prud’homme n’est clairement pas excessivement en faveur des énergies renouvelables, les raisonnements économiques qu’il développe sont utiles car ils renvoient à des concepts et des mécanismes pas toujours simples et souvent oubliés.
Au fil de ces chapitres, on trouvera également des tableaux de chiffres illustrant clairement les différents points discutés par l’auteur.
Un chapitre intéressant est consacré aux enjeux industriels avec une comparaison, dont le lecteur appréciera la pertinence, des industries des renouvelables avec les industries de la défense. Vers la fin du livre, l’économiste laisse la place au prospectiviste, avec nécessairement moins de rigueur économique, ce qui ne signifie pas moins d’intérêt, et l’on voit parfois réapparaître le polémiste du début du livre.

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