Trois ans après la catastrophe de Fukushima, nombre de pays veulent conserver l’option nucléaire. Pour restaurer et maintenir la compétitivité du nucléaire dans les pays occidentaux, il importe d’abord de retrouver la maîtrise industrielle passée après une quinzaine d’années sans mise en chantier, afin d’accéder à la génération III à un coût de revient compétitif par rapport aux centrales fossiles et aux renouvelables. Le second facteur de succès réside dans la mise en place d’une architecture de marché capable de donner une visibilité à long terme à l’industrie. Il convient également pour les Européens et les Américains de regarder l’exemple des pays émergents, notamment d’Asie, qui ont réussi des transferts technologiques et n’ont pas libéralisé leurs marchés électriques.

Does nuclear power have an economic future in the world?

Three years after Fukushima, there are a number of countries that want to keep open their nuclear option. To regain its competitiveness in the Western world, nuclear power first needs to re-assert its ability to build plants after some fifteen years of inactivity. The second key factor for success is to be found in laying the foundations for a market framework capable of providing long term visibility for the industry. Also to be examined are the cases of emerging markets which have succeeded in technological transfers and have not liberalised their electricity markets.

Laurent Joudon dirige les études économiques de long terme au sein de la direction stratégie et prospective d’EDF. Il est maître de conférences à Sciences Po Paris, ancien élève de l’École polytechnique et ingénieur civil des Ponts et Chaussées.

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