Les industriels français des énergies liquides seraient-ils guettés par la dissonance cognitive, ce phénomène qui désigne la tension ressentie par une personne lorsque ses idées, ses croyances ou ses valeurs entrent en contradiction les unes avec les autres ? Qu’ils s’efforcent de décarboner leurs activités et leurs offres, ce qu’ils font avec un engagement croissant, et ils sont sommés d’expliquer pourquoi ils renient leur passé de pétroliers. Qu’ils évoquent la forte demande dont l’énergie fossile fait encore l’objet en France et partout dans le monde, et on les soupçonne de poursuivre leurs intérêts propres quitte à tourner le dos à la transition énergétique…

Olivier Gantois a rejoint le groupe Shell en 1986 à sa sortie de l’École polytechnique. Il y a été notamment trader de produits pétroliers, économiste de la raffinerie de Petit-Couronne, responsable des achats puis de la distribution de Butagaz, puis responsable de l’approvisionnement des raffineries européennes du groupe Shell. Détaché à Ufip Énergies et Mobilités (Ufip EM) en 2005 en tant que directeur Logistique et Distribution, il en devient le délégué général en 2010. En 2012, il retourne chez Shell en tant que directeur des Relations institutionnelles pour les activités de Shell en France métropolitaine et outre-mer, puis directeur des Relations stratégiques avec TotalEnergies et bp au niveau mondial. Il est nommé président exécutif d’Ufip Énergies et Mobilités à compter du 1er février 2020.

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