La crise sanitaire générée par le coronavirus dépasse déjà à l’évidence ce seul domaine, et nous oblige d’urgence à élargir notre champ de vision à l’ensemble de l’économie mondiale, et à son moteur essentiel, l’énergie.

En matière pétrolière, l’effondrement en quelques semaines de la demande, de 8 à 10 mbj (millions de barils par jour), doublé de stratégies opportunistes d’augmentation de la production de différents acteurs (Russie, Arabie saoudite…), a fait  égringoler le prix du baril à 24,88 $ le 18 mars, un plus bas historique ! Et l’excédent pétrolier mondial est évalué à 10 mbj, soit 10 % du marché mondial. Quel aveu de l’incapacité des instruments classiques (OPEP…) à coordonner les réactions en chaîne des pays producteurs : inquiétant pour l’économie mondiale !

Michel Derdevet, diplômé d’HEC et d’un DEA de Droit public, est un essayiste français spécialisé sur le sujet de l’énergie. Il enseigne également à Sciences Po Paris et au Collège d’Europe de Bruges. Il a occupé différents postes à EDF, dont ceux de Délégué général adjoint aux affaires communautaires, Directeur de la Communication et des Affaires Publiques de RTE et Secrétaire général, membre du Directoire d’Enedis. Son parcours l’amena aussi à exercer les fonctions de chef de Cabinet de Martin Malvy, alors porte-parole du gouvernement puis ministre du Budget, et de chef de Cabinet de Christian Pierret, ministre de l’Industrie. Dans son ouvrage L’Europe en panne d’énergie (2009), il défend la création d’une Communauté européenne de l’énergie.

649-Energie-de-demain