Lors de la conférence de Messine en juin 1955, les ministres des Affaires étrangères des Six reconnaissaient qu’il fallait préparer l’avenir de l’Europe en ayant recours à l’énergie atomique, comme on l’appelait alors. Trois ans plus tard, les Six signaient le traité Euratom. Perçue comme l’énergie de l’avenir, elle a passionné à l’époque, plus encore que l’hydrogène ne le fait aujourd’hui. Mais ce n’était pas uniquement une question d’intérêt technologique : son déploiement lancé à temps nous a permis de faire face aux crises pétrolières des années 1970 (à l’époque, le pétrole qui était si bon marché était largement utilisé pour générer de l’électricité).

Samuel Furfari est ingénieur civil chimiste (1978) et docteur en sciences appliquées (1982) de l’Université Libre de Bruxelles. Il est professeur de géopolitique de l’énergie dans la même université où il enseigne depuis 2003. Il a travaillé pendant 36 ans comme haut-fonctionnaire à la Direction générale énergie de la Commission européenne, où il a conçu et mis en œuvre des politiques énergétiques, en particulier pour le développement durable. Il est président de la Société Européenne des Ingénieurs et Industriels. Il est auteur d’une quinzaine de livres en diverses langues. Son dernier ouvrage est L’utopie hydrogène.

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