Les fluctuations des prix de l’énergie, et tout particulièrement du pétrole, font fréquemment la une de la presse et sont l’objet de nombreux travaux académiques. Si l’on se concentre sur les prix du pétrole, ces derniers ont connu une volatilité particulièrement marquée au cours de l’année 2020. Même si l’on fait abstraction de la valeur atypique négative observée le 20 avril 2020, les prix du brut ont en effet enregistré de nombreux « records » à la baisse depuis le mois de janvier — affichant une chute de plus de 75 % en avril. Comment expliquer ces mouvements d’une telle ampleur ? Pour les analyser et pleinement les comprendre, il est nécessaire d’étudier les relations qu’entretiennent les prix du pétrole avec la macroéconomie.

Valérie Mignon est professeur à l’Université Paris Nanterre. Directrice du laboratoire EconomiX durant neuf ans, elle est aujourd’hui Présidente de la section 05 du Conseil National des Universités, conseiller scientifique au CEPII, membre du Cercle des économistes et présidente de l’Association Française de Science Économique. Ses recherches portent principalement sur la macroéconomie et la finance internationales, les marchés pétroliers et énergétiques et l’économétrie. Elle a publié plus d’une centaine d’articles dans des revues à comité de lecture et est l’auteur de plusieurs livres.

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