Le gouvernement s’est félicité ces dernières semaines d’avoir à la quasi-unanimité fait voter une loi pour lutter contre le gaspillage ; dans le même temps, il oblige EDF à ferrailler une usine qui marche ! D’où vient une telle incohérence ?

Cette opération aurait pu répondre à des objectifs autres, mais quand on examine les priorités de l’État, on ne trouve que des effets défavorables.

La lutte contre le changement climatique est souvent présentée comme la première priorité, avec pour objectif la neutralité carbone en 2050. Or, la fermeture de Fessenheim va supprimer la production de 11 milliards de kWh d’électricité non carbonée, ce qui correspond à des émissions évitées représentant 2 % des émissions nationales. Ces kWh ne seront pas remplacés que par des énergies décarbonées.

Jacques Maire est ancien élève de l’École Polytechnique et ingénieur au corps des mines. Il a été notamment directeur général de Gaz de France et a occupé plusieurs postes dans la haute fonction publique. Jusqu’en janvier 2013, il était président du conseil scientifique du Conseil Français de l’Énergie, dont il est administrateur.

 

648-Oscar-gaspillage-Fessenheim