Il y a encore quelques années, beaucoup s’interrogeaient sur les conséquences d’une raréfaction du pétrole : on sait aujourd’hui que ce sont plutôt les émissions de carbone associées à cette énergie qui limiteront son usage. Les transitions dans lesquelles le monde s’est engagé pourraient en revanche se heurter à l’insuffisante disponibilité, dans des conditions économiques, environnementales, sociales et géopolitiques satisfaisantes, de certaines ressources non énergétiques : parmi les premières identifiées, les terres rares, présentes dans certains produits-phare des transitions énergétique et numérique. Le séminaire, organisé par le Conseil Français de l’Énergie le 23 janvier 2019, s’est attaché à préciser les besoins associés aux technologies innovantes, les enjeux en termes de substitution et de recyclage ainsi que les conséquences sur les marchés ; il s’est ensuite interrogé sur la dimension géopolitique avant de tenter de répondre à la question : « Les ressources stratégiques seront-elles un frein aux transitions énergétiques ? ». Sans prétendre résumer en quelques phrases le séminaire, les ressources non énergétiques ne constitueront pas un goulot d’étranglement pour les transitions énergétiques si, dès aujourd’hui, des décisions pertinentes sont prises pour favoriser les substitutions et le recyclage et assurer un accès durable aux ressources primaires.

La rédaction de cette note s’est appuyée sur les résumés rédigés par quatre membres du FEL-France (communauté de jeunes professionnels de l’énergie au carrefour des énergies, des technologies, des acteurs et des métiers initiée par le Conseil Français de l’Énergie) : Camille Cany (ingénieur chercheur), Claire Charmette (analyste financement et trésorerie), Sylvain Frédéric (expert énergie) et Bianka Shoai-Tehrani (ingénieur chargée d’études). Le Conseil Français de l’Énergie les remercie chaleureusement pour leur travail.

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