La Revue de l’Énergie 665

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Description

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Tribunes

Souveraineté énergétique : et maintenant ? Antoine Armand
Marché de l’électricité : pour une dérégulation choisie par les États membres, Lionel Taccoen

Articles

Où est passée la 5e énergie ? L’impératif du signal de la rareté, Valérie Lesgards, Edouard Rossat
Le risque de rupture dans la fourniture d’électricité qui pèse sur la France à partir de l’hiver 2022-2023 résulte des tensions sur l’approvisionnement d’hydrocarbures et de disponibilité du nucléaire, mais aussi d’une insuffisance de la 5e énergie, celle de la régulation de la demande. Ce papier vise à repenser les signaux-prix qui incitent le consommateur à utiliser ses équipements électriques au mieux de l’intérêt de la collectivité, dans un contexte de marché et de contraintes sur les ressources. Ces signaux reposent à la fois sur une meilleure intégration des coûts marginaux de production dans les options tarifaires et sur des contrats de fourniture qui visent la sobriété énergétique en fixant un volume limité de kilowattheures.

Captage et stockage du CO2 : la technologie pour contribuer à réduire les émissions de CO2 ?, François Carême
Cet article a pour objet de faire un point synthétique sur l’intérêt du captage et stockage de CO2 (CSC) et de proposer des préconisations permettant d’accélérer son développement. Le CSC progresse très lentement car les technologies de captage ne sont pas matures, des blocages réglementaires subsistent concernant le transport, le stockage peut présenter des difficultés techniques d’injection et les coûts restent et demeureront sans doute très élevés. Pour autant il n’y a pas véritablement de verrous technologiques. Une volonté politique internationale, qui n’existe pas aujourd’hui, mais qui pourrait être stimulée par les enjeux climatiques prégnants, devrait se donner les moyens de relancer ce levier nécessaire pour réduire les émissions de CO2.

L’émergence de l’industrie européenne des batteries : vers d’incontournables dépendances, Dominique Finon
Les industriels européens ont décidé de créer une puissante industrie des batteries pour accompagner le redéploiement de leur industrie automobile vers les véhicules électriques avec l’appui des États et de l’Union européenne, comme le programme « Airbus des batteries ». Mais la trentaine de giga-factories projetées dépendra d’importations de matières premières raffinées et de composants pour les fabriquer. De plus, les industriels asiatiques, notamment chinois, seront très présents dans ces futures usines. L’objectif européen d’autonomie stratégique a donc peu de chances d’être atteint dans tous ses aspects, quelles que soient les politiques qui sont mises en œuvre pour contrôler les dépendances, même si quelques progressions sont à attendre.

Rubriques

Ma thèse en une page : « Lutter contre les changements climatiques en retirant du CO2 de l’atmosphère : perspectives de l’économie industrielle et des jeux coopératifs », Emma Jagu Schippers
Colloque « Pas de pétrole mais des idées – La question du nucléaire en France à la lumière de la politique de Valéry Giscard d’Estaing », Louis Sastre
Regards sur le Brésil